mercredi 27 avril 2011

Artemis Transat : Vincent Riou abandonne PRB

Vincent Riou a appris à son équipe à terre qu'il avait heurté cette nuit un requin pèlerin.  Le choc avait été suffisamment rude pour arrêter net son monocoque.



La situation n'avait pas inquiété outre mesure le solitaire qui constatait cependant qu'il n'arrivait plus à vidanger le puits de quille. Le skipper de PRB ne s'en n'alarmait pas, se félicitant juste de ne pas avoir à trop forcer son bateau dans les heures à venir en raison d'une petite bulle anticyclonique sur la route. A la mi-journée, Vincent Riou pensait même avoir trouvé l'origine du problème : le décollement de l'ogive de quille, sorte de carénage du puits de quille. Son équipe à terre lançait même la fabrication d'une pièce de rechange pour l'installer à Boston une fois la course finie. Rien de grave donc.



Mais un peu avant 17 heures (heure française), la situation était devenue toute autre : Vincent venait en effet de profiter des calmes revenus pour inspecter plus minutieusement son système de vérin. Et là, stupeur : il s'apercevait que la fixation avant de sa quille était cassée. La quille n'était plus retenue que par son axe arrière et par le système de vérin qui la maintenait à ce moment, inclinée sur un bord. Qu'il remette la quille droite et elle partirait inévitablement vers l'avant, se posant  directement sur la coque avec tous les risques de détérioration rapide de celle-ci que l'on imagine, voir de perte de quille. Impossible pour Vincent d'envisager d'aborder ainsi le coup de vent qui s'annonce dans les 24 heures sans mettre en péril, et le bateau, et le marin.



C'est pourquoi après avoir prévenu une première fois la Direction de Course, le solitaire confirmait à celle-ci à 17h38 (heure française) son intention de demander assistance et de quitter son bateau. Situé à treize milles dans l'axe arrière de Vincent Riou, Loïck Peyron, déjà prévenu,  faisait immédiatement route vers PRB. Avant de préparer le transbordement sur Gitana Eighty, Vincent profitait de ces derniers moments à bord pour sécuriser au mieux son bateau afin de résister à la dépression annoncée car l'objectif est évidemment de venir le récupérer au plus vite à partir des côtes nord-américaines.



A lire également :



0 commentaires:

Enregistrer un commentaire