samedi 23 avril 2011

Barcelona World Race : Temenos 2

La Barcelona World Race est une course en double autour du monde, exigeante pour les bateaux mais aussi pour les marins. Afin de diminuer, le poids l'isolement Dominic Wabre a donc décidé de partir avec sa femme Michèle Paret pour leur tour du monde.


Les deux marins totalisent plus de 6 tours du monde et ils ne sont pas à leurs débuts. Voici donc un duo armé d'un bateau récent qui pourrait bien jouer les premières place de la Barcelona World Race.

« En général on ne regarde pas la montre mais on fonctionne plutôt au feeling, on est à l'écoute de l'autre » Michèle Paret


Né d’un père ingénieur et d’une mère championne de tennis en Suisse, Dominique a logiquement commencé à exercer ses talents d’athlète sur les courts. Il découvre la voile sur le lac Léman à l’adolescence, mais ce n’est que quelques années plus tard que l’appel des hautes latitudes se fait entendre, alors qu’il enseigne les arts. Mais l’appel du large sera plus fort que celui de la salle de classe, et Dominique embarque sur Disque D’Or 3 aux côtés de Pierre Felhman pour son premier tour du globe lors de la Whitbread 1981.


A partir de cette date, la navigation devient son univers quasi exclusif : il accumule les succès en monotype Surprise, brille dans les séries olympiques, devient entraîneur pour un challenger dans le cadre de la Cup, passe au solitaire sur le circuit Figaro… peu de supports échappent à sa boulimie d’embruns. Il se tourne vers le circuit Open 60 IMOCA à la fin des années 1990, lançant la construction d’un monocoque Finot-Conq en vue du Vendée Globe 2000, une course qu’il terminera à la 5ème place. Ce faisant, il devient le premier navigateur suisse à boucler un tour du monde en solitaire et sans escale ! Il s’impose rapidement comme une des pointures de la catégorie, participant aux compétitions majeures du calendrier, obtenant notamment une très belle seconde place dans l’éprouvante « The Transat » de 2004.


Le skipper helvétique va partager le cockpit de son monocoque avec sa compagne Michèle Paret pour la Barcelona World Race !


La Française Michèle Paret a tout d’abord écumé les terrains d’athlétisme, remportant notamment le championnat breton de saut en longueur. Cette sportive éclectique a également goûté aux joies de la course motocycliste, de la planche à voile, de l’escalade et du VTT !


C’est en Méditerranée, dont elle est originaire, qu’elle s’initie à la navigation à voile, et aujourd’hui son compteur personnel totalise plus de 100 000 milles parcourus. Sa vaste expérience s’étend du Mini 6.50 en solo à la course autour du monde en équipage, Michèle ayant été chef de quart à bord du premier voilier 100% féminin engagé dans la Whitbread. Quelques années après cette entrée en matière musclée, elle établit, en tant que co-skipper du maxi-catamaran Royal and SunAlliance, un record féminin de traversée de l’Atlantique.


Suite à sa rencontre avec Dominique Wavre, et après une belle 3ème place dans la Transat Québec - Saint Malo, elle s’attaque à l’exigeant circuit Figaro, ce qui lui offrira une expérience inestimable en matière de navigation en solo. A l’instar de son compagnon et co-équipier, elle rejoint la classe IMOCA en 1999 et gère entièrement le projet Temenos (premier Open 60 de Wavre).


Alter ego de Dominique au chantier, au bureau ou à la barre, cette navigatrice joviale a mené de front le dossier Temenos II, supervisant la construction du monocoque en Nouvelle-Zélande. Le couple Wavre / Paret a été le premier équipage qualifié pour la Barcelona World Race, au terme d’un convoyage retour parfois musclé suite à la Route du Rhum 2006.



La vie à bord à deux à bord d'un 60 pieds Imoca :


Dominique Wavre : “Le fait de pouvoir faire les choses à deux optimise les temps d'intervention, que ce soit en matière de manoeuvres, de maintenance ou de prises de décision stratégique. On a l'habitude de naviguer en double avec beaucoup de souplesse, et on va continuer de fonctionner ainsi. Je sais par expérience que Michèle résiste bien aux grosses chaleurs, il y a alors de fortes chances qu'elle soit plus souvent sur le pont que moi dans ces conditions, et inversement à d'autres moments. Tout est une question d'adaptation, un système plus souple permet d'optimiser la récupération. »


Michèle Paret : « En général on ne regarde pas la montre mais on fonctionne plutôt au feeling, on est à l'écoute de l'autre, on se connaît très bien et on voit tout de suite lorsque l'autre est fatigué, on n'hésite surtout pas à se le dire. On va beaucoup s'observer, se consulter et se partager les tâches et les temps de repos en fonction de l'état de forme de chacun. On n'hésitera pas à bouleverser les horaires et à décaler notre quart de sommeil pour laisser dormir l'autre un peu plus si on se sent en forme sur le pont. »


Découvrez notre dossier complet de présentation de la Barcelona World Race




  • Retrouvez les dernières actualités de Temenos 2 sur le site officiel : www.dominiquewavre.com


Source et crédits photo :Temenos2/ onEdition/OC Events/FNOB

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