mardi 26 avril 2011

Jean-Pierre Dick et son nouveau Paprec -Virbac



Comme pour le premier du nom, le design team de Paprec-Virbac a une nouvelle fois fait preuve d’innovation. La plus importante est l’ajout d’un volet réglable sous la coque à l’arrière du bateau. Ce volet (en anglais trim tab) est utilisé depuis longtemps sur les bateaux à moteur, mais jamais sur un monocoque de 60 pieds. Une nouvelle fois, Jean-Pierre Dick et son équipe innovent en grand dans le monde du monocoque 60 pieds.

Pour son premier bateau, l’équipe de Virbac-Paprec avait marqué les esprits avec le premier 60 pieds Open dessiné par le célèbre cabinet d’architecture, Farr Yacht Design. Virbac-Paprec était le premier 60 pieds équipé de ballasts centraux pour augmenter la puissance. Aujourd’hui, les plans Farr se multiplient (Vincent Riou, Jérémie Beyou, Michel Desjoyeaux …) et les ballasts centraux sont devenus incontournables dans la nouvelle génération des monocoques du prochain Vendée Globe.


Caractéristiques de Paprec-Virbac :

  • Architecte : Farr Yacht Design (USA)

  • Chantier : Southern Ocean Marine / Nouvelle Zélande

  • Longueur : 18,28 m

  • Largeur : 5,8 m

  • Tirant d’eau : 4,5 m

  • Hauteur du mât : 28 m


Questions à Jean Pierre Dick, skipper de Paprec - Virbac :



Quelle est la philosophie de ton nouveau bateau par rapport à l'ancien ?

Jean-Pierre Dick : « Comme la nouvelle génération, il est plus puissant, plus large, offre de plus en plus de rappel avec la quille pivotante et les ballasts centraux. Il faut contrôler cet ensemble et se protéger de l’eau. La philosophie générale est donc de naviguer vite dans un milieu protégé. »

Quelles sont les innovations majeures de Paprec Virbac ?

J.P.D. : « Il y a d’abord un élément bien visible qui est le rouf coulissant pour se protéger de l’eau. Ce sont deux pans, comme un hard-top de voiture, qui permettent d’aller régler les voiles même si on n’est pas en ciré. Par ailleurs, l’innovation majeure est évidemment le volet réglable (trim tab) à l’arrière du bateau. »

A quoi sert ce volet réglable sous la coque ?

J.P.D. : « Dans le petit temps, il est relevé pour diminuer la surface mouillée et limiter la traînée. Et au portant, il est descendu pour augmenter l’appui et pouvoir mieux réguler l’assiette du bateau. Cela entraîne un surpoids et demande un système d’ingénierie bien au point. Mais nous pensons que cela va apporter un plus en vitesse, bénéfique sur un Vendée Globe. »

Qui a eu cette idée ? Avez-vous adhéré tout de suite à ce principe ?

J.P.D. : « L’idée initiale vient de Farr, mais la réalisation et la mise en place se sont effectuées en commun avec l’équipe technique. Comme toute idée innovante, il y a un aspect séduisant et une prise de risque. On ne pourra dire que c’est un pari réussi qu’après l’avoir testé. La décision a été difficile à prendre car il n’y a pas dix mille occasions de construire de tels bateaux. Mais c’est intéressant d’aller de l’avant. Il préfigure peut-être les voiliers de course du troisième millénaire. »

Après deux ans de conception et construction, tu dois être content de voir le bateau terminé ?

J.P.D. : « Oui, bien sûr. Cela représente tellement de travail. C’est aussi une grande satisfaction pour toute l’équipe de voir naître un bébé comme celui-là. Le projet d’un nouveau bateau est toujours très excitant. C’est le début d’une nouvelle histoire. »







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