mercredi 15 juin 2011

Audi Med Cup 2011 : Trophée de Marseille

Aujourd'hui, les TP52 entrent dans le dur avec le coup d’envoi à 13 heures du Trophée de Marseille. Tandis que les Soto40 disputeront leur régate d’entraînement, les TP52 entrent dans le vif du sujet avec les premières manches du Trophée de Marseille. Deux parcours banane au programme, à suivre en direct sur le site de l'Audi MedCup dès 12h55. La brise de mer a eu du mal à s’installer hier après-midi au large de la Corniche. Pendant que l'Open Village ouvrait ses portes au public, les huit TP52 ont tout de même disputé leur manche d’entraînement dans un temps de demoiselles (sud-ouest 6 à 7 nœuds et grand soleil) favorable à l’envolée du concurrent italien Audi Azzurra Sailing Team.



Audi Azzurra Sailing Team est un nouveau nom dans le circuit Audi MedCup mais son équipage est loin d’être inconnu : il est une émanation, si ce n’est la copie conforme de l’ex-Matador, avec la même cellule arrière composée de Guillermo Parada (barre), Francesco Bruni (tactique) et Vasco Vascotto (stratégie), épaulée par une grande majorité d’équipiers argentins. Auteurs d’un départ correct  - les Suédois de Rán sont les plus prompts sur la ligne - le team italien prend les commandes dès les premières minutes de course en allant chercher, seul, une bascule de vent à droite. Ils marquent l’avantage dès le premier croisement, enroulent en tête la première marque au vent et ne seront plus jamais inquiétés, pas même par leur dauphin Quantum qui passera toutes les bouées en deuxième position. Rán complète le podium, mais à une distance confortable. Derrière, leurs poursuivants auront beau chercher des solutions dans le petit temps en tactiquant un coup à droite du côté du Frioul, un coup à gauche vers la sortie de la rade, impossible d’accrocher le trio de tête.



La victoire d’Azzurra à l’entraînement est un sympathique cadeau pour Didier Réault, le conseiller général des Bouches du Rhône et conseiller municipal de Marseille qui était à bord en tant qu’invité. « J’ai passé une excellente journée, confie t-il à l’arrivée,  en compagnie d’une belle équipe, sympa, enjouée, qui s’amuse sur l’eau. En rentrant au port, ils ont eu le tact d’inviter à bord des enfants qui étaient à côté de nous et qui assistaient au spectacle… Un bel état d’esprit ».


Pour les hommes de Guillermo Parada, cette performance pour du beurre est plutôt rassurante après les changements opérés depuis Cascais, notamment sur le voile de quille du bateau. Moins réjouissant en revanche le résultat d’Audi Sailing Team powered by All4One. Handicapés par leur départ prématuré (tout comme Bribón), les Franco-allemands terminent en queue de peloton. « Notre résultat est inquiétant mais c’est le résultat d’un jour résume Philippe Mourniac. C’est vrai que nous sommes loin d’être les rois du pétrole, qu’il y a encore beaucoup de boulot à faire dans tous les compartiments et que cela prendra du temps. Nous ferons les comptes à la fin de la semaine. »



Ils ont dit :


Francesco Bruni, tacticien de Audi Azzurra Sailing Team :
« Nous avions une bonne vitesse mais surtout, nous sommes allés tout de suite du bon côté. Nous étions les seuls à partir à droite dès le début, nous avons continué ce bord pendant une minute et demi et là, nous avons énormément gagné. Cela nous a donné un bel avantage. Au premier croisement, nous avions trois longueurs d’avance. Ensuite, nous avons joué le milieu du plan d’eau. En plus, le bateau va bien. Donc nous sommes optimistes. A Cascais, nous avions été superstitieux : nous n’avions pas franchi la ligne d’arrivée de la manche d’entraînement alors que nous étions en tête, mais par la suite, la semaine n’avait pas été exceptionnelle. Alors cette fois, on a décidé de faire le contraire… on verra bien comment ça se passe. »


Adrian Stead (GBR), tacticien de Quantum :
« Nous étions assez à l’aise aujourd’hui dans les petits airs. Même si c’était assez tordu. Il y a avait pas mal de petites choses, de subtilités qu’il ne fallait pas manquer et il était facile de perdre deux ou trois longueurs comme ça. Je pense que nous allons pas mal, que ce soit au près ou au portant, mais nous avons ici huit bateaux très compétitifs. Le départ sera déterminant.  Pour être honnête, naviguer dans le petit temps nous permet aussi d’apprendre pas mal car n’avons pas beaucoup navigué dans ces conditions depuis le début de la saison. En fait, chaque minute que vous passez sur le bateau est précieuse, mais c’est la même chose pour les gars de Container, de RÀN pour tous les autres équipages… »


Nikklas Zennstrom (SWE), skipper de RÀN (SWE-GBR) :
« Dans ces tout petits airs, il faut tout réorganiser. C’est très positif d’avoir pu s’entrainer pendant deux jours dans ces conditions. Tout s’est bien passé, nous avons bien contrôlé le bateau, les manœuvres étaient très bien, la vitesse aussi. Nous n’avons pas modifié beaucoup de choses sur à bord car nous étions satisfaits à Cascais. Ce qui est intéressant c’est qu’il y a sur l’eau trois types de carènes différentes. Il semble que la notre soit bien adaptée aux près dans les petits airs. »

1 commentaire: