mardi 6 novembre 2012

Armel Le Cléac’h analyse le parcours du Vendée Globe

Le Vendée Globe  qui part dans quelques jours, c’est plus de 80 jours de mer à des allures plus ou moins vives.


Pendant la course les 20 skippers engagés sur cette 7ème édition  vont faire face à des passages mythiques de la course au large, du golfe de Gascogne au passage du cap Horn en passant par l’anticyclone de Saint Hélène, tant de lieux clefs qui vous fond perdre ou gagner la course.



Voici les trois grands tronçons du parcours présentés par Armel Le Cléac’h, le skipper du Mono 60’ Banque Populaire.



 ARMEL LE CLEAC'H - VENDEE GLOBE 2012

Descente de l’atlantique Nord et Sud



Au niveau météo et climatique, c’est une sorte de schéma symétrique, de part et d’autre de l’Equateur. En Atlantique Nord, nous rencontrons l’anticyclone des Açores que nous contournons généralement par l’Est et en Atlantique Sud, l’anticyclone de Sainte Hélène par l’Ouest. Nous partons en automne, où il fait frais en Vendée, nous progressons vers la chaleur à mesure que nous approchons de l’Equateur, puis, à nouveau, nous repartons vers le froid en descendant en latitude.

Un mois dans le grand sud



Juste avant le passage du cap de Bonne Espérance (extrémité sud de l’Afrique du Sud), par 40° Sud, nous accrochons le train de dépressions du Grand Sud. Dans l’Océan Indien puis le Pacifique, pendant un mois, c’est un enchaînement de dépressions plus ou moins nerveuses. C’est du portant, vent arrière, souvent sous voilure réduite. Il faut bien gérer les passages dans le vent fort, aller chercher de la pression sans trop se mettre dans le dur. C’est 30 jours très intenses, à grande vitesse, comme une descente de ski interminable.

La remontée de l’atlantique



Ce que l’on a fait à l’aller avec des vents portants, on le fait au retour avec des vents contraires. La vitesse du bateau diminue, il faut tirer des bords. Tactiquement, c’est la partie la plus importante de la course. On subit davantage les conditions, les bateaux souffrent un peu. On peut aussi tomber sur du gros mauvais temps. Lors de la précédente édition du Vendée Globe, ma pire semaine de mer a été la dernière !

Crédits photos : B.Stichelbaut/BPCE

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