mercredi 28 septembre 2011

Vivez la première navigation de Damrak 2 - Sunreef Power 70

Après sa mise-à-l’eau à Gdansk en Pologne en Mai 2011, le catamaran à moteur DAMRAK II est parti en croisière inaugurale en Scandinavie avec ses propriétaires, Olivier et Katia, leur fille de deux ans Anna, et leurs amis, Marcus et Mia. Accompagnés de trois membres d’équipage, Joc, Shaz et Stephanie, ils sont partis explorer la beauté intacte de la nature nordique avant de rejoindre la Méditerranée pour l’été.


Voici donc le récit de leur première navigation à bord du dernier Sunreef Power70 :


Voyage de Damrak 2 Sunreef Power 70


Voyage de Damrak 2 Sunreef Power 70


Le rendez-vous était fixé avec DAMRAK II sur les quais de l’hôtel Admiral dans le centre de Copenhague. Ce très bel hôtel occupe une ancienne halle de marchandise tout prêt du palais royal. « Nous sommes arrivés la veille à Copenhague pour en profiter pour visiter la ville avec nos amis suédois originaires de Gothenburg (ville suédoise voisine de Copenhague), Marcus et Mia. Nous avons dîné dans un très bon restaurant typique où nous avons pu goûter les smörebröd, une sorte de tapas façon danoise qui étaient excellents » se rappelle Olivier.


Le lendemain matin toute l’équipe est montée à bord pour commencer enfin ce périple si longuement attendu. « Ma plus grande fierté en tant que propriétaire a été de voir le sourire admiratif de mes amis, propriétaires et connaisseurs de bateaux eux-mêmes à la vue de Damrak s’avançant doucement dans le canal principal de Copenhague en face du palais royal » continue Olivier.


Voyage de Damrak 2 Sunreef Power 70


Voyage de Damrak 2 Sunreef Power 70


Voyage de Damrak 2 Sunreef Power 70


Damrak II est le second 70 Sunreef Power d’Olivier et Katia. Après Damrak qu’ils ont eu l’opportunité de vendre l’année dernière, ils ont fait construire ce nouveau bateau en modifiant certains éléments pour le rendre encore plus élégant et attractif que l’ancien. « Le chantier ayant parfaitement respecté ses délais de fabrication, nous voici donc au début de la pleine saison charter de Méditerranée avec notre nouveau bateau, pleinement opérationnel » affirme Olivier. Ils souhaitaient profiter de la route maritime entre Gdansk et la Méditerranée  pour faire la croisière inaugurale en Scandinavie. « Nous n’avions pas pu faire cette croisière tant désirée lors du passage de notre premier Damrak il y a deux ans car la météo annoncée en Norvège était désastreuse » déplore Olivier. Mais cette fois ci, la météo s’annonçait idéale pour tout le périple. C’est donc heureux de ces bonnes prévisions qu’ils ont mis le cap sur la Suède.


« Et là, au bout de 5 min de navigation, première désillusion ! Non, Damrak fonctionne très bien. C’est juste qu’un mythe vient de s’effondrer ! La petite sirène de Copenhague est vraiment minuscule ! Tellement petite que nous avons eu du mal à l’apercevoir depuis Damrak alors que nous nous sommes arrêtés à proximité, à environ 30 m », se souvient Olivier.


Voyage de Damrak 2 Sunreef Power 70



Enfin, cap vers le bras de mer qui sépare le Danemark de la Suède. Damrak navigue entre les éoliennes en pleine mer et le magnifique et immense pont qui relie les deux pays.


Pendant une heure environ, ils ont testé Damrak à sa vitesse de croisière économique. Il s’avère que le nouveau choix de moteur (2X800 MANN, par rapport à 2x455 CUMMINS sur Damrak I) est très judicieux. « Sur Damrak I, notre vitesse de croisière économique était de 10 nœuds avec une consommation de 22 litres par moteur (soit 44 l/h). Sur Damrak II, avec ses moteurs un peu plus lourds, nous atteignons 11 nœuds à 1350 tr/min avec la même consommation. Avec les 16 000 litres de carburant que Damrak peut embarquer, cela nous donne une autonomie de 4 000 miles à 11 nœuds, ce qui est tout à fait impressionnant. Encore plus impressionnant, si on descend à 8 nœuds la consommation n’est que de 6 litres par moteur, soit 12 litres a l’heure. Ce qui nous donne une autonomie de 10 500 miles à donner des envies de traverser le Pacifique sans escales, ce que l’on aurait même pas envie de faire vu les mouillages magnifiques qui ne manquent pas... » raconte Olivier.


Premier arrêt prévu pour Maarstrand en Suède pour le dîner.  Traverser les 150 miles en 7 heures n’a pas été un problème pour Damrak. Il a suffit de pousser les moteurs a 85% de leur capacité, aux alentour de 2100 tr/min et le bateau atteint très rapidement les 21 nœuds. « Quel autre bateau pourrait nous offrir une autonomie transocéanique et une vitesse de 25 nœuds au maximum ?  À part un mega yacht, et encore, je ne vois pas d’autre possibilité» persiste Olivier.


C’est donc après une très agréable traversée que Damrak est arrivé à Maarstrand pour sa première escale Suédoise. Remontant au Moyen Âge, ce petit village touristique fondée sur une île rocheuse enchante par ses maisons en bois colorées de la belle époque.



La navigation dans cette partie de la Suède est très particulière et peu s’apparenter à celle de la Bretagne avec tous ces rochers de granit à fleur d’eau.


« Il était étrange de naviguer avec un bateau aussi imposant que Damrak dans cette zone ou les bateaux dépassent rarement 40 pieds. En effet, les voies de navigation empruntent nombre de chenaux très étroits parfois à peine plus large que la largeur de Damrak. Quelle impression particulière de s’avancer dans un long et étroit canal entre deux îles, où sur chaque côté défilent les pontons et les petites maisons rouges si typiques de cette partie de la Suède », raconte Olivier.


Le lendemain, Damrak quitte Maarstrand et son fort imposant pour se rendre à Fiskebäckskil, un ravisant village devenu un lieu de vacances prisé où Marcus et Mia possèdent une de ces si typiques maisons de pêcheur rouge.


Le port étant trop petit Damrak reste à l’ancre devant le port. Fiskebacksil abrite une belle église en bois du XVIIIe avec son intérieur polychrome et ses maquettes de bateaux suspendues. Après une balade dans le village, les voyageurs décident d’aller dans un très joli restaurant typique, Petterssons, sur une île voisine, Kärringön. « Il est étrange de ne jamais savoir, à moins de regarder sur une carte, si l’endroit que nous voyons est une île ou la terre ! Pour circuler en voiture dans cette zone, il faut savoir jongler entre les ponts et les ferries qui font partie de la vie quotidienne des habitants », explique Olivier.


Le lendemain, Damrak se rend à Smögen. Afin de pouvoir emprunter la voie côtière qui se faufile entre les îles, les amis embarquent sur le bateau de Marcus et Mia, un Targa 44, plus à même de pénétrer dans ce labyrinthe d’îles et de canaux.


Smögen est une île sur la côte d’Ouest qui attire les touristes en été grâce à la profusion de divertissements tels que promenades sur son fameux ponton de six cents mètres de long, baignades, bains solaires, dégustation de cuisine locale, tout cela dans un cadre splendide et reposant.


De retour de Smögen, les amis se préparent pour la grande traversée qui les attend. Ils se rendent en effet à Stavanger en Norvège. Pour cela il faut traverser directement depuis la Suède vers les côtes norvègiennes plein ouest sur environ 150 nm puis longer la côte sur encore une centaine de milles nautiques. Afin de ne pas perdre de temps dans le timing un peu serré, ils décident de faire cette traversée de nuit à 20 noeuds. L’ancre est levé vers 18h, cap à l’ouest.



Voyage de Damrak 2 Sunreef Power 70



« La mer est étonnamment calme. Tant mieux, nous pourrons passer une très agréable nuit. Après un succulent diner préparé par Shaz, nous décidons de regarder ensemble un film dans le carré. Avec les moteurs à pleine puissance, le niveau sonore est très faible et nous pouvons parfaitement discuter et regarder notre film sans devoir monter le son », raconte Olivier.


Il continue « Après le film, un petit tour sur le fly pour profiter de la navigation de nuit qui est toujours une expérience inoubliable, surtout dans ces conditions. Il fait toujours clair. Le soleil ne se couchera t-il donc jamais ? Comme nous sommes très au nord, il ne fera vraiment sombre que pendant 3 heures. »


À 6 heures, c’est le révéil. « Un coup d’oeil par les hublots m’indique que nous longeons les quais de Stavanger dans la brume », se souvient Olivier.  Stavanger est un port très actif avec de nombreux bateaux de croisière qui partent pour le nord de la Norvège et également le siège de nombreuses sociétés d’extraction de pétrole. La ville a été désignée Capitale européenne de la culture en 2008. Elle possède des fjords d’une beauté incomparable.


En partant de Stavanger DAMRAK a parcouru plusieurs milles entre les fameux fjords norvégiens en emmenant nos amis vers la magnifique région de Lysefjord. Long de 42 kilomètres, ce fjord est bordé de parois rocheuses hautes de 1 000 mètres qui se jettent à la verticale dans les eaux. C’est incontestablement l’un des plus beaux sites naturels de la Norvège vivement recommandé par National Geographic comme un des plus beaux endroits touristiques du monde. Le Lysefjord abrite deux autres attractions: les fjords Preikestolen (la falaise surnommée La Chaire) et Kjerag. Olivier et sa compagne ont profité des escalades et balades entre montagnes, cascades, forêts et ruisseaux engravés dans les fjords. C’était une belle rencontre avec la nature et un vrai apaisement  de l’esprit.


Katia et Anna, ont bien apprécié la stabilité et la solidité de DAMRAK. Il leur a bien servi pour explorer les merveilles de la nature dans confort et une douceur incomparable.


Voyage de Damrak 2 Sunreef Power 70


Après son voyage inaugural, le bateau est descendu vers le sud de l’Europe pour débuter la saison de charter.  Mais Olivier et sa famille, rêvent déjà de nouveaux periples ...A suivre...


Crédits : Sunreef Yacht

mercredi 14 septembre 2011

Grand destockage d'automne chez Boatiful

Pendant tout le mois de septembre, Boatiful vous offre un destockage exceptionnel !

Vous trouverez des dizaines de produits de qualité à des prix extrêmements attractifs : Jusqu'à -50%

Bien entendu, comme toutes opérations de destockage, celle-ci est limitée à la foi dans le temps (jusqu'au 31 septembre) mais aussi en quantité.

Vous retrouverez des leurres d'exceptions tel que le X-Layer, mais aussi des cannes, des moulinets... En bref, retrouvez les plus grandes marques, telles que Shimano, Daiwa, Trigger X, Heddon, Megabass, Tackle House...  à des prix totalement cassés en quantité très limitée !

Voici quelques produits que vous retrouverez dans notre destockage :

Jigging

Pêche au lancer

Pêche à la traîne :

Desctockage d'automne chez Boatiful

mardi 13 septembre 2011

Retour sur l'exploit de Mayeul Riffet

Il ne lui aura fallu qu’un peu plus de 14 heures pour rallier Marseille à Calvi en Kitesurf… Le 5 septembre dernier, Mayeul Riffet a offert à la discipline du Kitesurf un nouveau record, une performance frôlant l’exploit humain, tant le défi de base était osé et colossal.


Parti à l’aube en Kitesurf, le lundi 5 septembre à 07h 15mn 14s (heure française) au large de l’île Tiboulen à Marseille, Mayeul Riffet a franchi la ligne d’arrivée à Calvi en Corse à 21h 32mn 14s.


Il a ainsi rallié Marseille à Calvi en 14 heures 17 minutes et 15 secondes parcourant une distance réelle totale d’environ 200 milles.
Mayeul établit donc par sa performance le premier temps de référence en Kitesurf entre Marseille et Calvi. Une traversée jusqu’alors jamais tentée et surtout une durée de navigation titanesque en Kitesurf !



Au lendemain matin de cet exploit, on ressent une immense sérénité dans la voix de Mama (Mayeul Riffet) mais aussi beaucoup de lucidité sur ce qu’il a vécu : l’envie de faire demi-tour après les premières heures en voyant que la météo n’était pas du tout celle prévue sur les fichiers prévisionnels, une route qui s’allonge et s’allonge encore avec un vent mal orienté, une mer désorganisée qui se creuse et devient très difficile, un gros semi-rigide qui pourtant peine parfois à suivre dans ces conditions, la nuit qui tombe et qui remet tout en cause à quelques heures de l’arrivée, les jambes qui deviennent lourdes au fil des milles, les changement de voile impératifs avec le vent qui forcit, les petits soucis techniques qui arrivent...



Vidéo du record CorsiKit


[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=152ZID_8Ep8[/youtube]



Retour sur cet exploit par Mayeul Rifflet :


Mayeul, tu viens d’établir un temps de référence en KiteSurf entre Marseille et Calvi, dans des conditions météo difficiles. Quel est ton sentiment aujourd’hui ?
Celui qui prime aujourd’hui ? C’est d’être heureux d’avoir mené un projet de A à Z avec une issue positive ! C’était un projet audacieux avec plusieurs inconnues : la résistance physique, la résistance morale, la navigation en kite sur une aussi longue distance... Je savais que c’était possible, mais il restait de grandes questions et notamment du côté technique avec par exemple quels angles peut-on tenir par rapport au vent, quid de l’incidence de l’état de la mer... J’ai également énormément appris, j’ai un peu de fierté d’avoir pu aller au bout et je suis heureux d’avoir vécu quelque chose de très fort humainement avec l’équipe d’accompagnement et mes partenaires. Finalement je n’ai qu’une hâte : rebondir et recommencer !

C’est encore un peu marginal comme discipline le Kitesurf au large (speed crossing). Beaucoup de gens t’ont
soutenu ?

Au début je suis un peu passé pour un extra-terrestre ! Des gens n’ont pas pris la mesure de la chose en me disant «et bien vas-y» ! D’autres ont clairement douté de ma capacité à y arriver et du fait que ce soit faisable. C’est aussi ce qui m’a motivé ! Et puis à force d’insister et de persévérer quelques personnes se sont intéressées au projet et ont commencé à me soutenir. Mais jusqu’à la fin beaucoup m’ont demandé si j’étais sûr de vouloir partir. Et surtout depuis Marseille. A tel point que j’ai fini par douter sur mon manque d’expérience et sur ma capacité physique ! 150 milles me paraissaient cependant faisables... Mais si l’on m’avait dit 200 milles dans une grosse mer, je ne sais pas si je serais parti !

Qu’est ce qui a été le plus difficile ?
Décider de naviguer dans le noir je crois... Le plus dur a dû être ce choix là ; autant pour moi que pour les gars du semi-rigide d’ailleurs. C’était super stressant. C’était irraisonnable...

Ton pire moment ?
Quand les gars du zod m’ont annoncé 105 milles restant peu après mon empannage ! J’ai pourri les gars alors qu’ils n’y étaient pour rien ! En fait je redoutais cette annonce, on avait convenu de m’annoncer les 50 et les 100 milles parcouru. Et au moment ou ils m’annoncent les 105 je m’apprêtais justement à leur demander de ne pas le faire….Dans ma tête le calcul a été bref : même en allumant comme un dingue, je ne serais pas à Calvi avant la nuit. Le projet était fichu…
Ton meilleur moment ?

Les baleines ! 3 baleines qui font des sauts dans les vagues dans une ambiance fantomatique… Le regard halluciné par la fatigue... Juste le pied.

Crédits : Vincent Olivaud - CorsiKit