mercredi 27 avril 2011

Thomas Coville devrait rejoindre Cape Town demain matin

Lors d’une visio conférence organisée ce midi en direct avec le Trimaran Sodeb’OThomas Coville s’est confié sur son abandon et sa remontée difficile vers l’Afrique du Sud. Il a également salué les performances de Francis Joyon et présenté la feuille de match de Sodeb’Opour l’année 2008 où figurent déjà deux nouvelles tentatives de records en solitaire.



Pendant qu’il nous parlait, le skipper a également appris l’homologation, aujourd’hui par le WSSRC, du record de la distance parcourue en 24 heures établi dimanche dernier, cinq minutes avant de constater la perte de la crash box du flotteur tribord, stoppant net le tour du monde. A la mi-journée, le trimaran naviguait à moins de 160 milles de Cape Town où l’équipe technique l’attend demain matin pour effectuer le diagnostic précis des dégâts subis.



Peux-tu nous décrire ce que tu vis depuis ton abandon ?


« En vélo, lorsque tu n’en peux plus, la voiture balai te récupère et une heure plus tard tu es sous la douche et bientôt entre les mains du kiné. Mais la mer ne s’arrête jamais. Depuis l’avarie, cela fait 6 jours que je remonte des 50e Sud, l’équivalent d’une transat. Quand tu es encore dans l’action tu penses d’abord à sauver ta peau et nous avons d’ailleurs subi cette semaine une forte dépression avec des vents de plus de 50 nœuds. Mais depuis que nous sommes dans des conditions agréables à l’approche de Bonne Espérance, une grande fatigue se fait sentir, tu cogites et tu repenses aux risques que tu as été capable de prendre alors que ta confiance grandissait. »



Quelle est ta réaction à l’homologation par le WSSRC du record des 24 heures de Sodeb’O, soit 619,3 milles à 25,8 nœuds de moyenne ?


« Presque 620 milles en une journée, ce n’est pas rien ! Ce record des 24 heures montre que nous pouvons aller vraiment vite avec Sodeb’O. Nous ne sommes pas venus jusqu’ici pour rien. Ce résultat sportif est aussi une récompense concrète pour l’équipe et le travail accompli. »



Quel est le programme à ton arrivée à Cape Town puis dans les mois à venir ?


« Nous souhaitons faire un bon diagnostique et comprendre ce qui s’est passé. D’après nos calculs, c'est impossible que la crash box soit partie toute seule. Il y a eu un choc. Je rentre donc dès mardi en France pour analyser cela avec les architectes : Nigel Irens, Benoît Cabaret et John Levell. Nous envisageons ensuite d’effectuer les réparations à Cape Town puis de monter au printemps le bateau jusqu’à New York pour s’attaquer en mai/juin au record de l’Atlantique Nord. Nous rentrerons après aux Sables d’Olonne avant de nous remettre en stand-by l’hiver prochain pour repartir autour du monde. »




0 commentaires:

Enregistrer un commentaire