Michel Desjoyeaux sur son monocoque 60 pieds FONCIA a réalisé, une fois de plus, un exploit.
Michel Desjoyeaux a gagné plus de 100 milles gagnés en sept jours sur les leaders de la course, un slalom géant de la 10e à la 2e place réussi au beau milieu de ses camarades de jeu, des journées à 400 milles parcourus, des vitesses moyennes de rapprochement de 18 nœuds.
Et si Desjoyeaux reste et restera maître de son destin, Michel est aujourd'hui, d'une certaine manière, maître du jeu. Décalé dans le Nord, il ouvre la voie à d'autres partisans, lui qui empruntait le sillage de plus de vingt bateaux depuis 30 jours. Bien dans sa tête, bien dans ses polaires, le skipper de FONCIA est actuellement confronté aux dévents de l'archipel des Kerguelen
« Je dois être dans le dévent des Kerguelen. Je me suis fait éjecter bêtement du système dans lequel j'étais... Cela glissait bien, je suis remonté un peu trop nord et voilà... ». Pas de coup de poing sur la table et encore moins de noms d'oiseaux, Michel s'est fait surprendre et il le reconnaît. Et cela ne l'empêchait pas de l'interrompre dans une grille de Sudoku au moment de la conversation. « Jean-Pierre (ndr : Dick) a fait une bonne option, il y a 5/6 jours. Il continue actuellement de la capitaliser. Il va vite en plus et il n'a pas peur de tirer sur le bateau ».
Une situation intéressante sachant que FONCIA devrait rapidement retrouver un flux régulier et de nouveau croquer des milles. Une progression sur un grand bord bâbord amure (ndr : vent venant de la gauche) vers la porte des glaces australiennes où la vitesse va être primordiale et où les options ne devraient pas fleurir au grès des fichiers. Il va falloir être réactif une fois de plus et être dessus...
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