mardi 22 février 2011

Maud Fontenoy à Contrecourant



Maud Fontenoy s'est élancée il y a quelques jours de La Réunion (Océan Indien) pour tenter la réalisation d’une première féminine, un challenge gigantesque, autour du monde, contre vents et courants. Cinq mois seule, sur un parcours que beaucoup ont qualifié « d’Everest par la face nord », en passant par le Cap de Bonne Espérance, le Cap Horn, les mers du Sud, les 40e Rugissants, les 50e Hurlants…

Une aventure éprouvante qui n’a été tentée que de très rares fois et jamais par une femme. Maud Fontenoy veut entreprendre ce qu’aucune autre femme n’a osé. Ce projet est immense, aux limites du possible : parcourir près de 30 000 miles nautiques en solitaire autour du globe, dans le sens Est/West, contre vents et courants C’est pour elle, avant tout, la réalisation d’un rêve, un défi humain, une envie de s’accomplir, de repousser ses limites et ce faisant, d’aller jusqu’au bout.

La victoire passe par un travail d’équipe très minutieux et une préparation sans faille grâce à l’inestimable soutien de Jean-Luc Van Den Heede (actuel détenteur du record). Toutes les situations doivent être imaginées, le droit à l’erreur n’existe pas. Mais la victoire est à la hauteur du Défi, c’est une victoire avant tout sur soi, avec la profonde satisfaction d’avoir réalisé un rêve et d’avoir repoussé son impossible.








2 | Maud Fontenoy : Le parcours :















3 | Présentation de Maud Fontenoy :







 Maud Fontenoy



Maud Fontenoy est née le 7 septembre en 1977 à Meaux (Seine-et-Marne). À vingt-cinq ans, parrainée par Gérard d’Aboville, elle est la première femme à réussir la traversée de l’Atlantique Nord à la rame et en solitaire. Un combat de quatre mois de St-Pierreet- Miquelon à La Corogne en Espagne.

En 2005, elle accompli une nouvelle première en terminant, après plus de 7 000 km à mains nues, la traversée du Pacifique en solitaire. Maud est une véritable passionnée de l’océan. Dès son septième jour elle embarque sur la goélette familiale et traverse pour la première fois l’Atlantique à la voile. Suivront quinze années de navigation. Revenue vivre à terre, elle n'a eu de cesse de compléter sa formation de navigatrice à l'école des Glénan. Devenue responsable d’une agence immobilière, elle fut la présidente fondatrice de la Fédération française des bateaux à voile et avirons traditionnels et a créé par passion une association dont le but est de faire naviguer des jeunes de quartiers difficiles sur une yole de Bantry.
















4 | Maud Fontenoy : Le bateau - L'oréal Paris









Maud Fontenoy




 Maud Fontenoy





Architecte : Gilles VATONChantier : GAMELIN (La Rochelle)Longueur: 26 mLargeur : 5,40 mTirant d’eau : 4,60 mPoids de départ : 29 tLest : 13 tMat : 28,60 mVoile de quille : 2,5 t + 0,3 t de gazoleVoilure GV : 170 m2Génois : 170 m2Solent : 85 m2Trinquette : 30 m2Spi léger : 450 m2Spi lourd : 350 m2Ballast : 3,5 tCloisons étanches : 4

Ancien « Adrien » avec lequel VDH a battu le record de Philippe Monnet. Avec une coque en aluminium et un mat en carbone, c’est un bateau particulièrement solide et très adapté à ce parcours Sa longueur et sa puissance l’aide à mieux passer dans la mer de face. Suite à ses diverses tentatives, VDH n’a eu de cesse de faire évoluer « Adrien » qui est, aujourd’hui, devenu l’un des rares bateaux capable de réaliser un tel parcours. Tout l’intérieur sera décoré par les dessins d’enfants réalisés dans le cadre de partenariats avec des écoles.










5 | Maud Fontenoy : Quelques points de repères :










  • Une femme seule et deux premières féminines réussies à l’actif de Maud Fontenoy

  • Quatre mois dans l’Atlantique Nord, trois mois dans le Pacifique, seule sur une embarcation minuscule, face aux tempêtes, aux multiple chavirages, à la hantise des icebergs…

  • Trois océans complets à contre-courant et quatre difficultés majeures : Un tour du monde d'Est en Ouest trace sa route contre les flux dominants. L'hémisphère sud, contrairement au nord, n'oppose aucune barrière naturelle aux systèmes dépressionnaires. L'absence de continent laisse d'immenses étendues aux trains de vagues, vents et autres systèmes pour se renforcer. La majorité du parcours du tour du monde s'effectue avec les vents de face. Ceci impose une navigation au près, donc du louvoyage. Entre la dérive du bateau et la perte due à l'angle au vent, ce tour du monde représente beaucoup plus de milles parcourus que la route directe. Aux allures de près, à remonter contre le vent, la vitesse du bateau sera réduite d'environ 50 %, sans compter que chaque vague prise de face ralentit encore le bateau. Outre la plus grande longueur de la route, la vitesse réduite augmente encore la durée de la course. Au près, ce vent fort éternel, dévoreur de calories et d'énergie, s'ajoute une température basse et donc une densité de l'air plus importante, une force épuisante.

  • Cinq mois de solitude, d’effort, de persévérance et de courage.

  • Sixième tentative et première féminine après :


  • Chay Blyth, en 1970, qui réussira ce défi en 292 jours sur un ketch en acier.

  • Wilfried Erdmann, terminera la boucle en 343 jours

  • Mike Golding, en 1993, qui ramènera le record à 161 jours.

  • Philippe Monnet, en 2000, qui accomplis ce tour en 151 jours

  • Enfin Jean Luc Van Den Heede, en 2003, actuel détenteur du record, avec 122 jours seulement de navigation.




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